Le MARQUIS PERUSSE DES CARS | ||
La pierre taillée |
18é siècle, le marquis de PERUSSE des CARS: un physiocrate précurseur. A la moitié du 18é siècle, l'agriculture française est très en retard, hormis quelques gros fermiers du nord, le paysan cultive comme ses ancêtres du Moyen Age. Un peu avant 1760 une école d'économiste, les Physiocrates va tirer l'agriculture française de son engourdissement, Le marquis de Perusse des Cars fut l' un des artisans de la 1ére heure de ce grand mouvement de renouveau de notre agriculture. Le marquis de Perusse des Cars abandonne l'armée à 36 ans suite à des infirmités conséquence de graves blessures subies sur les champs de batailles. Il se retire sur ses terres la châtellerie de Monthoiron qu'il a acquisse en 1753. son domaine se compose d'un château et dépendances et de 5 métairies, dont Champfleury. Donc au cours de l'année 1763, il vient s'installer à Monthoiron. Soucieux de tirer des revenus des vastes terres incultes de sa propriété, il met en pratique de nouvelles méthodes de culture. Peu enclin à faire confiance aux paysans du crue, pauvres pratiquant une agriculture de routine. Pour réaliser de vaste défrichement, il imagine de faire immigrer des paysans allemands pour par la suite les installer comme métayers sur les terres défrichées. En 1764 l'on compta 131 personnes installées à Monthoiron et dans les communes alentours, surtout à Leigné-les-Bois (Un certain nombre de ces Allemands durent s'en retourner en Allemagne au moment de la Révolution, avec leur abbé, l'abbé Coll. Cependant plusieurs achètent des biens nationaux. On pense que beaucoup durent prendre des noms français et se fondre dans la population française. En 1762, pour loger les premières familles d'émigrés il acquiert quatre métairies l'une au Village de Vaux, les autres à Grand-Fief-Bâtard, Petit-Fief-Bâtard et la Gaucherie. En janvier 1763 il achète le domaine de Marineau. En 1764 deux autres métairies acquises au Village de Vaux complètent son domaine. Des défrichement de grandes envergures sont entrepris à Chamfleury,Grand Fief et Marineau, environ 130 hectares par ferme en deux ans. Perusse fut le premier cultivateur poitevin à remplacer l'année creuse de l'assolement triennal par une récolte de pomme de terre ou de navets, et surtout de trèfle. Il expérimenta toutes sortes d'engrais et d'instruments agricoles; essaya d'acclimater sur ses terres la culture de l'oeillette et du mûrier. Il créa à Fief Bâtard un important rucher. A partir de 1767 de mauvaises récoltes successives à cause d'années très pluvieuses firent renoncer Perusse à son projet de repeupler et de remettre en culture les terres de Monthoiron. En 1772 une occasion inespérée de consolider sa fortune et surtout de reprendre ses projets de défrichement, se présente à lui avec l'offre du gouvernement d'établir sur ses terres les exilés acadiens, mais ceci est une autre histoire....... Champfleury, ferme-modèle : Sous la direction de Sarcey de Sutières, gentilhomme-servant du roi, agronome ,de 1774 à 1776 la ferme devint une école d'agriculture. Des jeunes acadiens et des colons allemands y travaillent au défrichement de brandes des anciennes forêts de Lezay et des Morillauds.
Bibliographie: - MARTIN E.- Les exilés acadiens en France au XVIII ème siècle et leur établissement en Poitou, Éditions Brissaud à Poitiers, 1936. |